Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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12.12 - La genèse des Daleks - Partie 2
Genesis of the Daleks (2)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 15 mars 1975
Diffusion française :
15 mars 1975
Réalisat.eur.rice.s :
David Maloney
Scénariste.s :
Terry Nation
Guest.s :
Drew Wood
,
James Garbutt
,
Jeremy Chandler
,
Richard Reeves
,
Michael Wisher
,
Dennis Chinnery
,
Stephen Yardley
,
Pat Gorman
,
John Scott Martin
,
Terry Walsh
,
Peter Miles
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 17 mars 2014 à 20:49 |
Genesis of the Daleks continue d'éblouir en reprenant là où le dernier épisode nous a laissé en tout point. C'est une seconde partie tout de même quelques crans en-dessous de la première pour des raisons évidentes. Premièrement, l'introduction avec les enjeux des Time Lords est absente bien évidemment, le gros de l'épisode se résumant à découvrir les lieux des Thals pour Sarah, et ceux des Kaleds pour Harry et le Docteur. La lacune principale de l'épisode par rapport à la première partie est le visuel. Bunker de Kaled d'un côté, dôme des Thals de l'autre... Filmé totalement en intérieur et par conséquent, cela a plus vieilli, là où le champ de bataille de l'épisode précédent était plutôt saisissant. Attention, les murs et pièces froides et métalliques de Skaro font aujourd'hui plus désuettes, mais non seulement cela reste franchement plutôt convaincant comme set, mais en plus c'est assez représentatif du propos de l'histoire étant donné que le régime est censé inspirer la terreur. On sent qu'on est dans un futur industriel, dans les balbutiements d'une civilisation intelligente, tout est gris, métallique, assez sombre et glaçant. On s'enfonce en effet dans les profondeurs du bunker, avec l'espoir de retrouver le TARDIS qui dépend du bracelet et qui est immédiatement retiré, ce qui semble indiquer un voyage à aller simple. L'épisode n'est certes pas véritablement aussi transcendant que le premier, l'effet de surprise étant amoindri, mais tout de même de très très bon niveau. C'est l'occasion notamment de découvrir véritablement en action Davros, le créateur scientifique des Daleks. Le chara design du perso est assez hallucinant, la démonstration du Dalek primitif et assez robotique fonctionne totalement. Très vite le scientifique Ronson semble s'allier au Docteur, ce qui tranche radicalement avec le comportement des millitaires jusque là, et ce qui est plutôt original dans cette histoire qui évite donc le manichéisme (heureusement, sinon on n'aurait eu que des captures et re-captures pendant cinq parties...). C'est d'autant bien fait qu'on pense au départ que le scientifique est dans la lignée des militaires et qu'il ne cherchera pas à comprendre le Docteur.
Le fait de politiser toute l'intrigue avec tout un background sur les scientifiques qui ont petit à petit gagné de l'influence jusqu'à diriger la planète par la force, c'est intéressant. Davros est terrifiant et imposant lors de sa quasi-unique scène. Mais il n'est pas qu'un simple inventeur, il est aussi membre d'un comité de décision. Un comité qui n'approuve pas par consensus ce prototype d'arme Mark III (le futur Dalek), ce qui est la raison de la "trahison" de Ronson et ce qui relance l'intrigue pour les parties suivantes. Et quoi de plus logique que de justifier l'apparition des créatures les plus meurtrières de l'univers, comme d'une invention d'un scientifique pour s'assurer la victoire lors d'un effort de guerre ? Encore une fois Terry Nation n'a pas eu à chercher à se projeter : il lui a suffi de revenir sur l'histoire des Hommes...
C'est donc toujours bourré d'idées sur l'origin-story des Daleks, avec à nouveau un thème très fort autour de la génétique. Cette partie introduit en effet l'idée que Davros a fait des tests pour que toute sa race mute et évolue finalement en un Dalek. Ce qui ne devait être à la base qu'un "véhicule" se transformant petit à petit en coquille qui dépossède le Dalek de sa moralité. La partie avec Sarah Jane qui est citée comme "parfaite" par rapport aux mutants "Mutos" vient aussi soutenir ce thème. On sent un peu les limites du personnage d'Harry. Lui qui avait démontré son utilité de militaire dans la partie 1, est ici juste un accompagnateur pour le Docteur, qui crapahute avec lui. Le rôle de Sullivan ayant été créé pour assurer les scènes d'action au cas où un Docteur âgé serait casté, on comprend ce doublon dommageable mais pas grave en soi. Cela dit, quelqu'un donne la parole à Tom Baker pour assurer le côté humoristique :
Il faut souligner que Tom Baker est saisissant, absolument dans toutes ses scènes, c'est complètement ouf cet acteur, d'après moi en tout cas. Quant à Sarah, malheureusement la partie dans le dôme est correcte mais est la plus faible du sérial. C'est divertissant, nécessaire pour balancer l'intrigue et donner du rythme à l'épisode (qui ne faiblit jamais et nous intéresse tout du long), et thématiquement cela reste utile pour nous illustrer la guerre de l'autre point de vue, notamment lancer le fait que les Thals construisent une fusée et n'ont aucune compassion pour les mutants non plus.
Le cliff d'action, judicieusement absent dans la première partie (la découverte du Dalek se suffisant à elle-même et c'est bien rare !) fait ici son grand retour et là c'est totalement ce que Doctor Who peut nous proposer de façon classique. Sarah Jane qui prend les choses en main et organise un plan de sauvetage, ça lui ressemble très bien. Sarah Jane qui escalade un escabeau de fusée à la force de ses bras et de ses mollets aussi, elle qui n'hésite jamais trop à mouiller le maillot. Sarah Jane qui lâche la barre et qui tombe dans le vide à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, c'est malheureusement aussi un peu parce que son rôle l'exige. A noter que malgré les restrictions de budget (il est évident que les acteurs ont tourné au sol et sur 2 barreaux maximum), la réalisation est plutôt convaincante et la tension de cette scène reste assez palpable - le freeze final sur sa chute est en réalité assez "violent" pour une série comme Doctor Who à l'époque. Tout l'épisode est d'ailleurs d'une violence incroyable : ça bute les Mutos immédiatement, ça tire sur les prisonniers, le passage final notamment où Sarah Jane parle à un de ses partenaires d'évasion et que ce dernier se fait littéralement tiré dans la tête tandis que Sarah Jane hurle d'horreur - il n'y a aucune trace de sang mais c'est complètement glauque, et ça contribue énormément à la tension de l'ensemble. Un très bon épisode à nouveau donc, qui bénéficie fortemment du rayonnement de l'épisode précédent. La partie 1 a en fait servi de tremplin à la partie 2 qui ne se contente pas que de poursuivre ses intrigues et relance le tout avec de nouveaux acteurs. Le tout reste bien écrit, bien ficellé et rythmé : tous les éléments semblent préparer à l'avance pour faire quelque chose de grand, et les bonnes idées sur les origines des Daleks continuent de s'enchaîner. |
La fin est saisissante de noirceur. Tandis que Sarah Jane s'élève vers la liberté (qui n'en sera d'ailleurs pas une), ses compagnons tombent un peu, comme victime de la guerre. Le tout filmé en contre-plongé dans un hangar abandonné et à partir d'un seul et même échaffaud. Balaise en terme de production value quand même.
La séparation traditionnelle de la compagne d'avec le Docteur dans la série est, pour une fois, la bienvenue. Elle permet ainsi de nos donner à voir les deux côtés de la guerre. Tom Baker est d'ailleurs absolument incroyable et il est bien dificile de croire qu'il s'agit seulement de son 4ème épisode.
C'est vrai ; c'est totalement dingue.